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Les Corps incorruptibles

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corps incorruptibles
© Romy Alisée

Imprégnée par son immersion dans les coulisses des pompes funèbres, la metteuse en scène et interprète Aurélia Lüscher investigue le rapport à la mort en Occident. Cette pièce étonnamment teintée d’humour est incarnée par un panel de personnages burlesques et passionnés dans une performance qui associe les arts plastiques, avec un moulage d’argile qui prend vie petit à petit, et le théâtre, explorant les rituels autour des dépouilles mortelles.

Le nom de la pièce, Les corps incorruptibles, fait référence aux corps des saint·es qui sont « miraculeusement » préservés après la mort. Le 13 mai, la représentation sera suivie d’une discussion avec la metteuse en scène, et animée par Métie Navajo. 

LILLI BERTON FOUCHET

13 et 14 mai  
Théâtre Joliette, Marseille

Le pays innocent 

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Le Pays Innocent
Le Pays Innocent © Dan Ramaen

Samuel Gallet, dramaturge engagé dans les problématiques écologiques, met en scène une pièce poétique venue d’un autre monde avec le collectif Eskandar. Le pays innocent se déroule dans un lieu à des millions d’années lumières de la Terre, découvert par un petit garçon vêtu d’une combinaison de spationaute, envoyé-là par sa mère pour le sauver d’un trou noir.

Guidé par un vieil homme et une garde forestière, il part à la recherche d’une contrée abritant une forêt immense. C’est une histoire de renaissance, entre le réel, l’imaginaire et le symbolique qui questionne les espaces de résistances d’un monde uniformisé. Une fable écologique, dont le texte est lauréat de l’aide à la création Artcena 2024 et finaliste du prix Godot, accompagnée par la musique originale de Nadia Ratsimandresy et Mathieu Goulin. 

LILLI BERTON FOUCHET

7 au 10 mai 
Théâtre Joliette, Marseille

Concert à table

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concert à table
© Thomas Bader

Si l’art est la nourriture, quel meilleur lieu qu’autour d’une table pour le créer et s’en sustenter ? Peut-être était-ce la réflexion que s’est fait la chanteuse Claire Diterzi en créant son Concert à table avec le percussionniste Stéphane Garin, en 2019. C’est en tout cas cela qu’elle met en œuvre dans ce qu’elle appelle un « anti-spectacle ». 

Assises de part et d’autre d’une table jonchée d’objets du quotidien, et entourée par le public, Claire Diterzi et la percussionniste Lou Renaud-Bailly dépouille le rock de ses artifices. Une forme minimaliste et intimiste – la jauge maximale est de 120 spectateurs avec gradins – dans laquelle Diterzi déconstruit son propre rôle de chanteuse en réinterprétant des chansons piochées dans son répertoire, créé au cours des 40 dernière années. 

CHLOÉ MACAIRE

7 mai 
La Distillerie, Aubagne

Poupées de son

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Puppetmastaz sur la scène de l'Espace Julien à Marseille © L.P.B.

Un délicieux goût de nostalgie a inondé l’Espace Julien ce samedi 3 mai au soir. La salle marseillaise accueillait Puppetmastaz, sur une proposition du Molotov. Le « muppet band » berlinois a connu dès ses débuts à l’aube des années 2000 une belle popularité partout en Europe grâce à une recette bien trouvée. Un hip-hop percutant interprété sur scène et dans les clips par une bande de marionnettes farfelues entre animales et humaines, aux visages déglingués et au style bling-bling, qui deviennent très vite emblématiques. 

À l’autre bout des ficelles, des artistes et chanteurs mêlent en direct manipulation et chant, qui ont d’ailleurs tous gardé un quasi total anonymat – à part Chilly Gonzalès (!), passé par la case Puppetmastaz à la période du changement de millénaire.  

Qui est la marionnette de qui ? 

C’est un public collé serré qui s’épanouissait en chœur et au rythme de cette troupe-groupe singulière. Haranguant très régulièrement la foule (parmi laquelle il est difficile de trouver des moins de 30 ans), la faisant chanter et danser même, elle se prend au jeu et les rôles s’inversent : la marionnette mène l’humain. 

Alors que le décor est assez minimaliste, voire peu esthétique – un énorme rideau orné du nom du groupe et masquant l’envers du décor, et un écran où sont projetés images et paroles – on se questionne sur le succès qu’aurait un tel projet sortant de nos jours, et l’on s’émeut de de voir encore ces petites têtes poilues ou difformes, témoins d’une ère peut-être révolue. 

Qu’à cela ne tienne, le show électrise avec beaucoup d’humour et une énergie nourrie aux grosses basses un public prêt à donner de son hochement de tête et de son bras dansant. Surtout quand les tubes arrivent : Midi mighty mow, The pet sound ou encore The bigger the better

Au fil des ans et des albums, le hip-hop très east coast des débuts s’est nourri à la funk, à l’électro, au ragga ou à la trap, et les nouveaux morceaux du groupe, qui se montre hors décor à deux reprises, semblent emporter tout autant la foule. 

LUCIE PONTHIEUX BERTRAM

Concert donné le 3 mai à l’Espace Julien, Marseille.  

Retrouvez nos articles Musiques ici

Thelma, Louise et nous 

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Thelma Louise et Nous © Kevin Buy

En 2022, Nolwenn Le Doth et Anna Pabst, co-fondatrices du Collectif Le Bleu d’Armand, réalisent un shooting photo recréant certaines images de Thelma et Louise. Un hommage rendu à ce film féministe, précurseur sur de nombreux sujets qui animent notre société. Après la publication de ces clichés, le metteur en scène Nicolas Bonneau les contacte, et iels décident de réinterpréter le film sur scène. 

Thelma, Louise et nous n’est pas une adaptation du film de Ridley Scott, mais plutôt une réflexion sur celui-ci. Les deux comédiennes rejouent certaines scènes d’après leurs souvenirs, et dressent des parallèles avec leurs propres vies, et avec les violences qui touchent les femmes aujourd’hui. Elles présentent ce samedi une étape de création au Théâtre des Halles. 

CHLOÉ MACAIRE

10 mai 
Théâtre des Halles, Avignon

Qu’il fait beau cela vous convient

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beau
© Christophe Raynaud de Lage

Travaillant depuis de nombreuses années au sein de collèges classés en réseau d’éducation prioritaire dans lesquels elles proposent des médiations artistiques, les autrices et metteuses en scène Mélanie Charvy et Millie Duyé ont décidé d’en faire le sujet d’une pièce. Avec une approche sociologique, elles ont conduit un grand nombre d’entretiens avec des élèves, des professeurs et des employé·e·s afin d’obtenir une vision d’ensemble des difficultés rencontrées dans ces établissement. 

Qu’il fait beau cela vous convient est une pièce chorale qui plonge son spectateur dans l’environnement d’un collège d’éducation prioritaire, au plus près de celles et ceux qui y travaillent et y étudient, pour interroger en profondeur le fonctionnement du système éducatif. 

CHLOÉ MACAIRE

13 mai 
Théâtre de Fos

Esclavage et abolitions, une histoire de France

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© XD-R

Dans le cadre du 12 mai, Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition, l’association marseillaise Ancrages, partenaire de la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage, propose à la Maison des associations une exposition pédagogique, en 17 panneaux, sur les abolitions de l’esclavage en France. 

Car les abolitions françaises s’écrivent bien au pluriel : l’abolition révolutionnaire de 1794 a été mise en place sur tout le territoire français sauf dans l’Ile Bourbon, mais l’esclavage a été rétabli  par Napoléon dès 1802 : l’Empereur proscrit la « traite » (c’est à dire l’enlèvement et la déportation des Africains) mais revient sur la libération des esclaves et de leurs descendants. Il n’interdit ni le fait de posséder un esclave, ni de le vendre, ni de le maltraiter. 

L’abolition sera définitive en 1848, dès le retour de la République après la Restauration de Louis-Philippe : Victor Schoelcher interdit par décret à tout Français, même lorsqu’il est l’étranger, de posséder un autre être humain Le décret proscrit « tout châtiment corporel, toute vente de personnes non libres ». Il est d’application immédiate, contrairement à l’abolition anglaise qui passait par un stade d’émancipation. Les propriétaires d’esclaves furent indemnisés, pour pacifier la période.  

AGNÈS FRESCHEL

Vernissage le 12 mai à 18h
Jusqu’au 17 mai 
Maison des associations, Marseille 

Tintamarres 

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tintamarres
© SigneLuk Sengard

Toujours ancrée dans une profonde recherche sur la musique et ses traditions, la programmation de la Cité de la Musique imagine à l’année trois rendez-vous intitulés Tintamarres, durant lesquels le public est invité à la découverte du travail d’un compositeur ou une compositrice. Sous forme de carte blanche, le rendez-vous se décompose en une conférence, permettant un échange, une compréhension approfondie du travail de l’artiste invité, puis d’un concert sur acousmonium. 

Mardi 12 mai, c’est la compositrice et artiste sonore géorgienne Mariam Gviniashvili qui présentera son univers sonore, articulé autour de l’électroacoustique, de l’électronique et de visuels 3D, auxquels elle mêle danse et performances physiques, pour une expérience spatiale et auditive. Un rapport à la musique résolument porté sur l’expérimentation.

LUCIE PONTHIEUX BERTRAM

12 mai 
Cité de la Musique, Marseille 

Carlissimo 

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carlissimo
Sebastien Boin © Bruno Vacherand Denand

Toute l’année, le Conservatoire Pierre-Barbizet de Marseille propose ses Carlissimo, des rendez-vous du lundi qui invitent le public à découvrir des concerts donnés par les artistes-enseignants de l’institution. Ce 19 mai, c’est Sébastien Boin (de l’ensemble C Barré) à la direction, qui réunit du monde autour de Louange pour 11 instruments et électronique.

Une œuvre composée pour 11 instruments donc, et qui réunit sur scène autant de musicien·ne·s, parmi lesquels Anne Périssé (soprano), Léa Dussarat (basson) ou Mathieu Honoré (tuba basse). Ils interprèteront cette pièce écrite par Luc Gergonne, professeur au Conservatoire également. 

NICOLAS SANTUCCI

19 mai
Conservatoire Pierre Barbizet, Marseille 

Les Apprentis journalistes : Rencontre avec la jeune génération du flamenco 

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Léa Delsol et Yacin Daoudi et les élèves du lycée L’Olivier © X-DR

Comment avez-vous préparé votre spectacle présenté au cinéma de l’Alhambra le 29 mars dernier ?

Yacin Daoudi. Le flamenco traditionnel émane de notre vie au quotidien. C’est une philosophie de vie. C’est un art plein de codes de communication entre nous. Sans se voir en amont, on est capable de faire d’abord un échange et de créer quelque chose sur l’instant T. C’est le but même du flamenco traditionnel. Il y a beaucoup d’écoute et d’échange sur scène, de communication. On se regarde tout le temps pour être raccord. Mais ce n’est jamais au millimètre, il y a une grande part de spontanéité.

Qu’avez-vous dû apprendre afin de pouvoir vous lancer dans une carrière de danseuse·eur professionnel·le ?

Y.D. Comme dans toutes les danses, il y a beaucoup la question du rythme. Le flamenco est un registre musical, un style extrêmement riche au niveau rythmique. Il y a une hiérarchie : la guitare, quand elle est seule, peut faire ce qu’elle veut. Une fois le chant arrivé, la guitare doit se mettre à son service. Et une fois qu’il y a la danse, la guitare et le chant se mettent à son service. Nous, les danseurs, on peut avoir cette facilité de pouvoir danser et qu’ils nous suivent, mais on a l’obligation de dominer complètement le chant et la guitare. 

Comment arrivez-vous à développer un style de danse personnel tout en respectant la tradition ?

Y.D. La tradition, c’est un peu comme la fondation d’une maison. C’est un cadre dans lequel on peut bouger comme on veut, mais on ne peut pas le dominer. Pour trouver sa personnalité, il faut savoir d’où l’on vient et vers où on veut aller. 

Léa Delsol. Il y a un bagage culturel très fort et il peut être difficile dans l’apprentissage de se sentir légitime tout en respectant la tradition. Il y a cette notion de respect dans le flamenco, comme si c’était un temple. 

Lorsque vous dansez le flamenco, quelles émotions vous ressentez ?

L.D. Je pense que c’est un peu un cliché de dire que le flamenco, c’est triste, c’est dur.  Ça vient des tripes, donc ça peut être joyeux ou solennel. Pour moi, c’est plus de l’intensité que de la tristesse. Le flamenco, c’est un peu cette personne qu’on a tous dans notre entourage, qui est très franche. Alors, on trouve ça un peu dur. 

Y a-t-il des aspects du flamenco qui ne sont pas connus du grand public, des problématiques propres à cette culture ?

L.D. Parfois, certaines personnes ne se rendent pas compte à quel point le flamenco est vraiment une philosophie de vie. Dans certaines régions d’Espagne, notamment en Andalousie, c’est vraiment une manière de vivre. C’est quelque chose qui fait partie de notre quotidien. 

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes artistes qui souhaitent se lancer dans une carrière professionnelle dans le flamenco ?

Y.D. Il faut aller en Espagne.C’est la racine.Il faut étudier,écouter beaucoup de chants,aller voir des fiestas…Mais surtout se lever le matin, et aller manger la tostada au bar, croiser le petit vieux qui chante. Tout est sujet à transmettre, à chanter un truc. Ça, ça ne s’apprend pas par YouTube. 

Entretien imaginé par la classe de 1ère option HGGSP au Lycée L’Olivier, menée par Anna, Anaïs, Astrid, Élodie, Élias, Manuela, Mathilde et Romane, et retranscrit par Lucie Ponthieux Bertram.