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[KINOVISION] : Une enfance allemande-île d’Amrum, 1945

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A l’origine du film, le projet autobiographique de Hark Bohm, scénariste, réalisateur, acteur, hambourgeois, qui, né en 1939, a grandi sur l’île allemande d’Amrum, en Mer du Nord. Un projet contrarié par des ennuis de santé et repris par Fathi Akin, né à Hambourg dans une famille d’immigrés turcs. Le réalisateur de Head-On et In the Fade, y retrouve matière à explorer des thèmes qui lui sont chers : l’exil, la quête d’identité, les tensions entre histoire personnelle et Histoire collective, incarnés par un personnage dont on épouse le regard.

Ici ce sera Nanning (Jasper Billerbeck) un pré-ado de douze ans. Fils d’un dignitaire nazi resté sur le continent pour défendre jusqu’au bout, l’Allemagne d’Hitler. On est au printemps, quelques jours avant le suicide du führer et la capitulation de l’Allemagne. Après la destruction d’une partie de sa ville de Hambourg, Nanning arrive dans l’île de ses ancêtres baleiniers : Amrum. Sa famille y possède une maison. Moby Dick reste sur les étagères de la bibliothèque au milieu des parutions théoriques du père sur la suprématie arienne. Sur l’île, qui a connu un exode économique vers les USA avant-guerre, on se débrouille : troc, cueillette, chasse et pêche. Nanning, en tant qu’aîné, grapille un peu de lait pour sa famille en aidant aux champs, désertés par les hommes mobilisés. L’île balayée par vents et marées pourrait être le lieu idyllique d’une enfance. Mais il y flotte encore les croix gammées, les escadrilles de chasseurs bombardiers se substituent à celles des oiseaux migrateurs. Des cadavres arrivent sur les plages. Et, Nanning se trouve au cœur de conflits ouverts ou larvés. Entre une mère acquise âme et ventre (elle a déjà trois enfants et en attend un quatrième) à l’idéologie nazie et une tante hostile au régime. Entre son appartenance aux jeunesses hitlériennes et son amitié buissonnière avec un enfant du coin. Entre pro-nazis et opposants de moins en moins silencieux. Nanning, le continental conspué par les insulaires xénophobes ou revanchards, qui se sentent « envahis » par de nouveaux réfugiés affamés venus de Silésie. L’enfant est tiraillé entre l’amour qu’il porte à ses parents et la révélation de leur monstruosité, mise en évidence par un secret de famille douloureux.

Innocence perdue

Un parcours initiatique que le cinéaste décrit dans un quotidien austère et hostile, sans idéalisation, impliquant l’enfant dans la cruauté et la crudité du monde, du dépeçage d’un lapin à la mise à mort d’un phoque. Un apprentissage qui ôte toute innocence au héros, le blesse en lui donnant à affronter l’indifférence de sa mère aux sacrifices qu’il a consentis pour lui fournir la tranche de pain blanc tartinée de beurre et de miel dont elle rêvait. Et, comme épreuve ultime, lui fait ressentir la honte des Vaincus.

La bande son se fait discrète. Filtrés par le point de vue de Nanning, les personnages secondaires s’estompent gardant leurs vérités.

L’île, éminemment symbolique, offre, en lumière froide, ses horizontalités d’eaux, de sables et de champs, écrasées par un ciel qui pèse de plus en plus comme un couvercle. Belle et dangereuse, filmée en plans larges, avec ses marées traîtresses, ses terres mouvantes.

Le film déroule le récit en une chronique lente, dans une mise en scène qui manque un peu des reliefs auxquels le cinéma de Fathi Akin nous avait habitués.

ELISE PADOVANI

Une enfance allemande-île d’Amrum, 1945  sera en salles le 24 décembre

Waack’Amazigh : une nouvelle onde de fusion chorégraphique à Belsunce

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la chorégraphe Raïssa Leï © S.C.

Dans le cadre de ce temps fort, qui a fait vibrer Marseille du 17 au 20 septembre à travers concerts, DJ sets, ateliers, master class et table ronde, un événement singulier a marqué les esprits : l’atelier Waack’Amazigh, conduit par la danseuse et chorégraphe Raïssa Leï. Fondatrice du collectif Kif-Kif Bledi, elle œuvre depuis plusieurs années à la transmission du matrimoine amazigh. Avec Waack’Amazigh, elle relève un défi artistique audacieux  : croiser les danses traditionnelles d’Afrique du Nord avec le waacking, style funky né dans les clubs underground de Los Angeles dans les années 1970, porté par la culture queer et disco.

Quand patrimoine et création se répondent

« Il fallait oser ! », confie une participante. Oser faire dialoguer deux univers que tout semble séparer. D’un côté, les danses amazighes comme la reggada, l’awash ou l’ahidouz, ancrées dans la mémoire collective, rythmées par les percussions, les lignes (sef) et les cercles partagés. Le haut du corps, les épaules et les bras y sont intensément mobilisés. De l’autre, le waacking, danse d’expression individuelle portée par la flamboyance, les frappes aériennes, les poses théâtrales et les enchaînements rapides de bras.Raïssa Leï trouve dans cette rencontre une puissance symbolique : un pont entre traditions et cultures diasporiques, entre mémoire et innovation, entre ruralité et urbanité, entre héritage ancestral et cultures diasporiques contemporaines.

Une expérience collective à Belsunce

L’atelier s’est déroulé au bar-restaurant Chez Twali, lieu emblématique du quartier de Belsunce, espace de brassages culturels. Dans une ambiance conviviale, les participant·es ont d’abord plongé dans les rythmes amazighs, dans des mouvements collectifsévoquant le travail de la terre ou les cavalcades des fantasias. Puis le groove du waacking s’est imposé, libérant les corps dans un tourbillon de rotations de poignets, de frappes aériennes et de poses expressives. Peu à peu, la fusion s’est dessinée, portée par la musique et l’énergie du groupe.

Le mouvement comme célébration des cultures autochtones et hybrides

En clôture, Raïssa Leï a proposé une séquence mêlant les deux styles. Cette hybridation, loin du simple collage, célébrait la vitalité des cultures lorsqu’elles s’autorisent à dialoguer. Les rythmes traditionnels et la vitalité funky se sont mêlés dans un espace inédit d’expérimentation. Avec Waack’Amazigh, Raïssa Leï affirme une conviction : la danse amazighe, vivante et en mouvement, peut se revisiter et se réinventer dans la rencontre avec d’autres esthétiques. Ses ateliers deviennent alors des espacesde transmission mais aussi de liberté créative, où chacun·e peut s’approprier une part cet héritage pour le projeter vers l’avenir.

SAMIA CHABANI


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Tatouer nos mémoires

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Dalila Dalléas Bouzar, Les Princesses, 2015-2016, huile sur toile © Photo : Grégory Copitet. Courtesy de l’artiste et Galerie Cécile Fakhoury (Abidjan, Dakar, Paris)

« Le tatouage amazigh : fonctions sociales et usages contemporains. » Le sujet de la table ronde pouvait paraître étroit, peu susceptible de concerner hors d’une communauté. Pourtant ce sont les particularités mêmes de cette histoire, celle des femmes dites berbères (déclinaison du mot barbare), qui touchent à une universalité : celle de la transmission, par les femmes et leur corps, des marques de la beauté, de la fierté, du sacré. Ou de l’appartenance, du réprouvé, du harām.
Pour les trois femmes amazighes présentes, l’histoire du tatouage est la même :  Malika Assam, maîtresse de conférence en langue et culture amazighes, Raïssa Leï, chorégraphe et artiste engagée pour la transmission des cultures amazighes, et Samia Chabani qui organisait la table ronde, ont toutes trois une mère, ou une grand-mère, qui portait ces tatouages géométriques. Ils ont été une marque de fierté, puis de honte. En France, leurs mères étaient comparées à des Apaches, et au Maroc moquées ou déclarées impures. 

Ce rejet a commencé dans les années 40, mais n’a atteint les villages que dans les années 60 : toutes les femmes amazighes nées avant avaient le visage tatoué, non comme un rituel de passage, comme nous l’apprend Malika Assam, mais comme un ornement. A visée esthétique, comme les bijoux, les vêtements, les tatouages n’étaient pas non plus un langage, précise-t-elle : certains signes varient d’un village à l’autre, d’une femme à l’autre. Raissa Leï souligne pourtant que certains tatouages ont un sens, certes variable, sans pour autant signer une appartenance, mais une singularité de chacune, une manière de valoriser le corps, qu’on retrouve aussi dans la pluralité des danses d’Afrique du Nord.

Ornements millénaires 

Des ornements, une esthétique du corps qui remonte à des millénaires, bien avant l’invasion arabe. La culture amazighe, c’est d’abord une langue, parlée, dans ses différences, « de l’ouest du Maroc à l’est de l’Égypte ». Au temps des pharaons, les textes les nomment les Libyens, et les représentent, hommes et femmes, avec des tatouages, 3000 ans avant notre ère. Plus tard désignés comme Maures, ils sont aussi représentés en Occident avec des tatouages. Animistes, puis Juifs pour partie, désignés comme des « berbères » (étranger en grec) par les Romains puis très majoritairement convertis à l’Islam dès le VIIe siècle, les Amazighs ont conservé et transmis leur culture par les femmes. Par la beauté, le corps, la cuisine, le tissage, les bijoux.

Et le tatouage. Sa pratique se répand aujourd’hui en Europe loin des marins et des prisons qui ont longtemps été le lieu d’un tatouage populaire, réprouvé, masculin. L’exposition Tatouage, Histoire de la Méditerranée, visible pour quelques jours encore, démontre que l’usage contemporain, esthétique, figuratif souvent, du tatouage, prend ses racines dans l’embellissement individuel d’un peuple qui se désignait lui même comme celui des êtres libres. 

Une conviction que Nicolas Misery, commissaire de l’exposition et directeur des musées de Marseille, veut concrétiser en acquérant la série de portraits de Dalila Dalléas Bouzar, Les Princesses. « Pour rééquilibrer le fonds des musées de Marseille, qui contient peu d’œuvres de femmes, et très peu  d’artistes du Maghreb ». 

Agnès Freschel

Tatouage, Histoire de la méditerranée se tient jusqu’au 28 septembre au centre de la Vielle Charité, Marseille

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Comment Paul est devenu Cezanne

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La Sainte-Victoire par Cezanne

Dans le cadre de l’Année Cézanne [Lire ici], la ville d’Aix-en-Provence invite ainsi à une multitude d’événements en lien avec le peintre. Mais l’exposition du musée Granet, à découvrir jusqu’au 12 octobre, constitue l’évènement principal de ce retour. Aussi bien au sens géographique (nombre des œuvres exposées viennent de l’étranger), qu’au sens de recommencement. Revenir à ses toiles, dessins, carnets, études.

L’exposition se présente comme une trajectoire chronologique à suivre depuis ses débuts, ceux de « l’avant-Cezanne ». Comme tout jeune artiste, il recopie les œuvres antérieures, s’exerce au dessin académique dans les années 1860. Il s’empare des murs en plâtre du grand salon du Jas de Bouffan et s’adonne, en quelque sorte, à l’art de la fresque qui deviendra par la suite toile.  

Ses sujets sont empruntés à une iconographie religieuse, symboliste, décorative comme les quatre saisons. Puis il s’affranchit progressivement de ces divers modèles avec des dessins, études au fusain, usant de recto ou de verso de son support, inversant le haut et le bas pour produire par exemple deux visages différents sur le même feuillet. Il fait et refait, esquisse, précise… Le très beau carnet de Washington ou carnet Chappuis, que l’on découvre, en tournant les pages sur un écran digital constitue un riche laboratoire de son entreprise, de ses repentirs, de ses blancs laissés par des pages blanches.

Naissance du geste 

Les premières toiles présentées sont des portraits des proches : père, mère et sœur, amis, notables aixois et autoportraits. Cezanne y travaille le noir des cheveux des tenues, l’immobilité du regard de face ou de profil. Les personnages sont un motif figuratif sur un fond abstrait. Viennent ensuite à l’étage, les paysages où l’organisation visuelle se joue le plus souvent entre verticalité (des arbres) et horizontalité des couleurs telles le vert émeraude des pelouses. 

Le Jas de Bouffan offre à Cezanne un véritable terrain de recherche qui s’exprime jusqu’à l’effacement des formes dans les aquarelles. Le paysage est affaire de strates, de plans successifs. La couleur fait l’espace comme elle fera les objets dans les natures mortes. Les cerises, les poires, les pommes, les melons sont autant de compositions qui s’accumulent sur des tables presque en déséquilibre. Tout semble déborder. Le décor est tronqué, rendu à l’état de surface picturale. Les pots et pichets s’ajoutent dans leur rondeur à ce foisonnement. La nature morte ne fonctionne plus comme memento mori des vanités mais bien plutôt comme une quête chromatique et géométrique. 

La série des baigneuses mêle l’idée de portait (les femmes nues) et la nature morte avec la dimension végétale des lieux. Ici encore Cezanne ne joue pas sur l’érotisme supposé de telles scènes, très présentes dans l’histoire de la peinture mais plutôt sur une méditation sur ce qui fait geste artistique. Les visages des baigneuses sont insaisissables, déformés, pris dans une sorte de flou vibrant. 

Les dernières toiles de l’exposition réaffirment à la fois l’idée d’un chaos structuré (les carrières de Bibémus) : les masses ocres des rochers saturent pratiquement le format complet du tableau et le portrait ultime posé du jardinier Vallier fait presque disparaitre le personnage sous des touches de couleurs irrégulières, cerné par un fond dans le mouvement d’autres touches dans les gris-bleu, et verts. Paul est bien devenu Cezanne. 

MARIE DU CREST

Cezanne au Jas de Bouffan
Jusqu’au 12 octobre
Musée Granet, Aix-en-Provence
Échos contemporains 
Au bout de la rue Cardinale, le centre d’art Gallifet propose une exposition, Échos de Cezanne, d’une ampleur bien plus modeste mais qui permet de retrouver l’art cezannien, à travers des approches contemporaines. La correspondance avec le peintre aixois se fait à travers la reprise de motifs : la montagne Sainte-Victoire pour Vincent Bouliès ; le crâne des vanités chez Barcelo ; les baigneuses pour Laurent Proux, Nan Goldin, ou Murat Önen ; les natures mortes aux pichets et pommes de Claudio Parmiggiani, de Giorgio Morandi. Les joueurs de cartes sont repris, détournés sur un mode à la fois burlesque, voire grotesque par Felix Deschamps. M.D.C.

Échos de Cézanne
Jusqu’au 28 septembre
Centre d’art Gallifet, Aix-en-Provence

Retrouvez nos articles Arts visuels ici

Nous sommes

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© X-DR

Pour son premier spectacle de la saison, La Garance invite son public hors-les-murs, entre les remparts avignonnais. Avec le Festival C’est pas du luxe ! , la scène nationale de Cavaillon accueille la nouvelle création de la chorégraphe Marinette Dozeville, Nous sommes/Nos somos, pour lequel elle a collaborée avec le musicien brésilien Morris Picciotto. 

Créé cet été au Festival Pop Rua à Sao Paulo, qui a co-commandé le spectacle avec le C’est pas du Luxe !, Nous sommes est un projet participatif, fruit de trois semaines de travail au Brésil puis à Avignon avec des personnes en situation de grande précarité. Ce sont elleux qui sont les interprètes de cette pièce chorégraphique qui célèbre la solidarité et la joie d’être ensemble, et à laquelle les spectateur·ices sont invité·es à se joindre. 

CHLOÉ MACAIRE

28 septembre
Place des Carmes, Avignon

Les Cris de Paris

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Geoffroy Jourdain © Elsa Seignol

Chantée, parlée, criée, composée, transmise : la voix s’ouvre sous toutes ses formes du 25 au 29 septembre à la salle Musicatreize. Car la saison s’ouvre avec un workshop exceptionnel conduit par Geoffroy Jourdain, directeur artistique de l’ensemble Les Cris de Paris, pour explorer la voix comme matière, mémoire et théâtre. Pendant cinq jours, compositeurs, interprètes et pédagogues croisent techniques et esthétiques, de l’Ars Nova à Ligeti, en passant par le romantisme choral et la création contemporaine. Entre conférences, échanges et expérimentations, un espace de pensée collective se dessine, à l’écoute des métamorphoses du chant humain.

SUZANNE CANESSA

Du 25 au 29 septembre
Salle Musicatreize – CNAV, Marseille

Et le chaos

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© X-DR

En 1599, au Frioul italien, le meunier Domenico Scandella, dit Menocchio, est jugé pour hérésie pour la seconde fois, condamné, et exécuté au bûcher quelques temps plus tard. Près de quatre siècles plus tard, l’historien italien Carlo Ginzburg, instigateur avec d’autres du courant de recherche de la micro-histoire, fait connaître l’histoire de ce meunier lettré dans son livre Le Fromage et les vers, intitulé en référence à la pensée singulière qui l’a fait condamner : il disait de la création du monde que c’était un chaos qui rappelai un fromage grouillant de vers. 

C’est sur cet ouvrage que s’appuie Isadora Bernard pour créer son projet de Master Arts de la scène, Et le chaos qui le mouvait ?, présenté cette semaine à l’Ouvre-Boîte. C’est elle-même qui interprète la Conteuse qui donne corps à cette histoire. 

CHLOÉ MACAIRE

26 et 27 septembre 
L’ouvre-Boîte, Aix-en-Provence 

Taire 

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Taire © Christophe Raynaud de Lage

Deux espaces, l’un ancré dans le réel, l’autre mythologique. Deux jeunes filles prises malgré elle dans des conflits, des systèmes profondément violents et injustes. Un aller-retour se joue entre elles deux, la jeune Eden, placée à l’Aide sociale à l’enfance, et Antigone, fille d’Œdipe, plongée dans les vicissitudes d’une Thèbes allégorie de la Palestine. La première, valdinguée de foyers en familles d’accueil, ne peut que crier sa colère. La seconde est mutique face à la guerre fratricide qui oppose ses deux frères. 

Dans Taire, la metteuse en scène Tamara Al Saadi [Lire notre entretien ici] donne la parole aux enfants, laissé·es-pour-compte ici et ailleurs, et victimes au premier chef de circonstances chaotiques dans lesquelles iels n’ont pas leur mot à dire.

CHLOÉ MACAIRE

30 septembre au 4 octobre 
Jeu de Paume, Aix-en-Provence 

7 et 8 octobre
Théâtre Joliette, Marseille 

À l’ombre du réverbère

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À l'ombre du réverbère © Claire Gaby

Redwane Rajel est né deux fois : une première à Avignon, et une deuxième, dit-il, au Théâtre de la Villette en 2018. À cette époque, il est incarcéré à la prison du Pontet et participe aux ateliers de théâtre donnés par Olivier Py et Enzo Verdet, ce qui lui donne l’occasion de monter à Paris avec le reste de la troupe de comédiens détenus, pour y jouer Antigone. Lorsque la peine de Rajel arrive à son terme, il devient comédien professionnel. 

En 2023, il crée avec Enzo Verdet son premier spectacle, À l’ombre du réverbère. Seul en scène, il raconte son histoire, et la manière dont la rencontre avec le théâtre a changé sa vie. Son témoignage se mêle à une réflexion plus large sur l’univers carcéral, fondée sur le travail de Bertrand Kaczmarek, ancien directeur adjoint de prison devenu docteur en philosophie, et co-auteur du texte. 

CHLOÉ MACAIRE

Du 30 septembre au 4 octobre 
Théâtre des Bernardines, Marseille 

16 Ânes 

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Le compositeur Ivan Grinberg © X-DR

L’Année Cezanne continue à Aix-en-Provence, et s’invite dans la programmation hors-les-murs du Grand Théâtre de Provence. Pour rendre hommage au peintre, le théâtre invite son public à une balade musicale inédite dans la Sainte-Victoire – où d’autres ? – en compagnie de conteur·euses, de musicien·nes à vent… et de 16 ânes. 

Au-delà du jeu de mot, la présence de ces animaux participe de l’hommage à Cezanne, qui grimpait lui-même sur la montagne accompagné de son âne. Ils viennent compléter le tableau esquissé par le compositeur Marc-Olivier Dupin et l’auteur Ivan Grinberg, à qui le texte et la musique ont respectivement été commandés par l’équipe du théâtre. 

Le rendez-vous est donné sur le parking du Toscan, au Tholonet, pour chacune des 12 représentations données au cours du week-end. 

CHLOÉ MACAIRE

Les 27 et 28 septembre 
Parking du Toscan, Le Tholonet 
Dans le cadre de la programmation hors-les-murs du Grand Théâtre de Provence