jeudi 25 décembre 2025
No menu items!
Plus d'infos cliquez ci-dessousspot_img
cliquez sur l'image pour faire un donspot_img
Accueil Blog Page 28

Khatia Buniatishvili

0
Khatia Buniatishvili © Julia Wesely

Icône du clavier, la pianiste géorgienne Khatia Buniatishvili électrise les scènes du monde par sa virtuosité ardente et sa présence magnétique. Invitée à l’Opéra par l’association Marseille Concerts, elle y promet de traverser de nouveau Schubert et Liszt comme un ouragan : la Sonate en si bémol majeur et les Impromptus se mêlent aux transcriptions de pages lyriques mythiques, de Marguerite au rouet à Ständchen, marquées de ce toucher inimitable et de ce goût du rebours qui ont toujours fait sa singularité. Avant que la très ardue Rhapsodie Hongroise n°6 ne conclue ce récital romantiquissime. Entre grâce, fougue et clair-obscur, la musique devient matière vive, élan pur.

S.C.
5 novembre
Opéra de Marseille

Retrouvez nos articles Musiques ici

Falstaff

0
Michele Spotti © Marco Borrelli

Dernier éclat de Verdi, Falstaff pétille d’une insolence juvénile. À 80 ans, le maître signe un adieu rieur, porté par la verve et l’esprit de Shakespeare : « Tout au monde est bouffonnerie. » Sous la direction alerte de Michele Spotti, la farce devient fable humaine, cruelle et tendre à la fois. Denis Podalydès, à la mise en scène, en situe l’action dans un hôpital, univers où la démesure du vieux chevalier résonne étrangement avec la fragilité des corps. Costumes de Christian Lacroix, décors d’Éric Ruf,et un plateau vocal étincelant — de Salome Jicia à Florian Sempey. Un immanquable !

S.C.
Du 9 au 15 novembre
Opéra de Marseille

Retrouvez nos articles Musiques ici

Mozartiana

0
Victor Julien-Laferrière © François Le Guen

Sous la baguette inspirée de Victor Julien-Laferrière, l’Orchestre Consuelo célèbre Mozart à travers le prisme ardent de Tchaïkovski. Fidèle complice, Anne Queffélec, pianiste à la grâce défiant tous les répertoires, interprète le lumineux Concerto n°9 dit Jeunehomme, composé par un Mozart de 21 ans, vraisemblablement dédiée à une pianiste française portant un nom de famille avoisinant cette orthographe. Un siècle plus tard, Tchaïkovski lui rend hommage dans sa suite Mozartiana, somptueuse réécriture orchestrale où classicisme et romantisme s’étreignent. En prélude, Mendelssohn et son Ouverture les Hébrides : souffle, lyrisme, éclat. Une soirée pour raviver la filiation musicale et une certaine idée du classicisme.

S.C.
7 novembre
Grand Théâtre de Provence, Aix-en-Provence

Retrouvez nos articles Musiques ici

Ce qui nous traverse

0

Avec Ce qui nous traverse, Nawal Aït Benalla poursuit sa recherche sur l’identité en mouvement et signe une pièce intense, où la danse devient un langage vital, un moyen de renouer avec ce qui, trop souvent, échappe : le corps, le souffle, la présence.

Sur scène, six interprètes aux morphologies distinctes déploient son écriture chorégraphique sur une musique d’Olivier Innocenti, mêlant textures électroniques et sonorités organiques, en dialogue avec les lumières sculpturales de Laïs Foulc. Les gestes se répètent, se détraquent, se recomposent, explorant la tension entre la pulsation intime et la mécanique du monde. Une chorégraphie en forme de rituel, une invitation à ressentir avant de comprendre, et à retrouver le corps comme lieu de passage et de lien.

M.V.

7 novembre

Châteauvallon, Scène nationale d’Ollioules

L’écriture ou la vie

0

Adapté du livre de Jorge Semprún, L’écriture ou la vie explore la question vertigineuse de la mémoire après l’horreur. Déporté à Buchenwald à vingt ans, l’écrivain espagnol raconte dans ce texte son retour des camps, la difficulté de revivre parmi les vivants, et le long silence (50 ans) qu’il lui fallut avant de pouvoir écrire.

Sous la direction de Jean-Baptiste Sastre, le spectacle transpose cette lutte intime sur scène avec Hiam Abbass, qui incarne la parole de Semprún, son combat intérieur, tandis qu’un groupe de jeunes Français et Allemands fait entendre les voix du présent, rappelant que la mémoire de la déportation se transmet de génération en génération, au-delà des frontières. Un espace de dialogue entre passé et avenir, un hommage à la dignité humaine et à la puissance salvatrice de la parole, où chaque mot qui résonne dans le vide du plateau est un acte de résistance.

M.V.

Du 5 au 8 novembre
Théâtre Liberté, scène nationale de Toulon

La petite sirène

0
La Petite Sirène © Opéra de Nice

Sous la plume espiègle de Régis Campo et inspiré du conte d’Andersen, cet opéra miniature, créé avec l’Ensemble Télémaque dirigé par Raoul Lay, réinvente le mythe de la sirène amoureuse prête à tout pour rejoindre le monde des humains. Mais ici, la féérie prend une tournure singulière : c’est dans une armoire magique, entre chambre d’adolescente, réseaux sociaux et univers marin, que la frontière entre rêve et réalité se dissout. La mise en scène de Bérénice Collet transforme ce classique en une fable pop, où la musique vive et colorée du compositeur dialogue avec des images oniriques, des voix et des rythmes aquatiques. Un petit bijou de mise en scène et de musique autour d’une histoire édifiante pour adolescente.

M.V.
8 novembre
Théâtre Liberté, Scène nationale de Toulon

Retrouvez nos articles Musiques ici

Je suis là mais je ne suis pas là

0

Un moment de proximité rare, entre confidence et fantaisie avec Pierre Richard, qui revient au théâtre avec un seul-en-scène Je suis là mais je ne suis pas là, écrit et mis en scène avec Christophe Duthuron.

À 90 ans passés, l’acteur prouve qu’il n’a rien perdu de sa grâce et de son autodérision. Sur scène, il se dédouble, confronte l’homme au personnage : celui du « grand blond », distrait, rêveur, qui lui colle à la peau depuis toujours. Et dévoile, derrière sa maladresse légendaire, un regard lucide sur le temps, la célébrité et la mémoire. Un spectacle entre comédie burlesque et poésie douce, où l’humour devient une forme de sagesse.

M.V.

Du 6 au 8 novembre
Théâtre du Jeu de Paume, Aix-en-Provence

Le bal imaginaire

0

Plus question d’être assis et silencieux au théâtre : La Criée ouvre grand ses portes à la troupe de L’Agence de Voyages Imaginaires pour une soirée dansante, gratuite et conviviale, baptisée Le Bal imaginaire. Dès 19h30, un grand drapeau blanc flottant sur le parvis du théâtre, appelant à la paix, à l’élan collectif et à la liberté, et dans le hall, un accueil musical avec les musicien·nes qui s’accordent, et se déploient.

Puis sur scène, ou plutôt au milieu de la salle, chacun·e devient danseur·se, qu’il s’agisse de valse, farandole, rock’n’roll, coller-serrer ou solo libéré. Clarinette basse, saxophone, accordéon, guitare, percussions, piano pour un répertoire mêlant chansons familières et envolées musicales, swing, musette, rumba et rock léger.

M.V.

8 novembre


La Criée, Centre dramatique national de Marseille

Leyla McCalla

0
Leyla McCalla © Chris Scheurich

Multi-instrumeniste, Leyla McCalla joue à la fois du violoncelle, du banjo ténor et de la guitare en plus de chanter. Née à New York, issue d’une famille d’activistes haïtiens, sa musique puise dans le passé et le présent. Son dernier album, Sun Without the Heat, passe par diverses formes de musique afro-diasporique, le tropicalisme brésilien ainsi que le folk et le blues américains. Breaking the Thermometer (2022) avait été désigné comme l’un des meilleurs albums de l’année par Variety et NPR Music. Cette même année, elle était lauréate du People’s Choice Award par Folk Alliance International, un prix décerné aux artistes engagés dans leurs créations pour le changement social.

L.S.
5 novembre
Makeda, Marseille

Retrouvez nos articles Musiques ici

Les Quarts d’heure de la création

0

« Les Quarts d’heure de la création » est une soirée en forme de carte blanche accordée par le Théâtre des Calanques à cinq compagnies qu’il soutient, invitées à répondre à une règle du jeu simple et difficile à la fois : faire une proposition de 15 minutes articulée autour d’une même question : « Et s’il fallait tout recommencer ? ».

Une invitation à explorer toutes sortes de renouvellements, qu’ils soient personnels, collectifs, sociaux, poétiques, et un format qui cherche l’urgence de l’idée, la pureté du geste, la fulgurance émotionnelle, invitant le public à passer d’un univers à l’autre avec curiosité et ouverture.

Les cinq compagnies qui répondront au défi ce 8 novembre : la compagnie Populo avec Ad vitam # 1, qui raconte l’incapacité de deux êtres à pouvoir communiquer. Le Groupe 444 avec Être ici, et si, exploration « d’un moment fragile quand les corps, les voix et les mémoires vacillent ». La Criatura avec J’ai dit oui, qui donnera à entendre les éléments d’une fiction qui se retourne vers celle qui l’a produite. L’Envers du Décor avec Les premiers cailloux serrés dans ma main, une proposition poétique et musicale autour d’un texte à paraître d’Eugène Durif. Et Anima Motrix, avec La Grande Zapythie, autour d’un numéro de mentalisme.

M.V.

8 novembre
Théâtre des Calanques, Marseille