mercredi 2 octobre 2024
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Photos sensibles

22 lieux, plus de 40 évènements et plus de 100 photographes : la 13e édition de Photo Marseille, du 12 octobre au 24 décembre, est un festival toujours aussi foisonnant !

L’inauguration du rendez-vous d’automne de la photographie à Marseille a eu lieu le 12 octobre à l’Espace Bargemon, avec Traversées, une exposition issue de la Grande Commande de Photojournalisme 2021-2022 voulue par le Ministère de la Culture et pilotée par la BnF (Bibliothèque nationale de France). Les oeuvres de dix photographes ayant travaillé sur le thème des migrations y sont visibles. Parmi ceux-ci Patrick Zachmann, déjà présent l’année dernière au centre Fleg avec Voyages de mémoire, est allé à la rencontre, pour Les Maliens d’Evry, des héritiers nés en France des générations issues de l’immigration. La photographe Anita Pouchard Serra, dans Algérie(s) une mosaïque d’héritiers, explore la communauté composite liée à l’Algérie sur le territoire français. Et Antoine d’Agata donne à voir, dans Frontière France, la richesse d’une nation construite sur le métissage, en prenant l’exemple de la Guyane.

Focus

Parmi les 40 évènements proposés pendant toute la durée du festival, le Prix Maison Blanche 2023 est devenu un incontournable. Les salons de la Mairie des 9/10 accueillent les travaux des quatre lauréats : Henri Kisielewski (1991) photographe franco-britannique autodidacte, qui explore la frontière poreuse entre le réel et le fictif en photographie dans Non Fiction. Mouna Saboni (1987) diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles, pour Disappearance, projet autour de la disparition progressive de l’eau, des images réalisées le long de la route 90 en Jordanie, point central de la « diagonale de la soif » qui s’étend de Tanger jusqu’en Chine. Jean-Michel André (1976), diplômé de l’école des Gobelins, pour À bout de souffle, une vision politique et poétique du « pays noir », le bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais. Et Andrea Graziosi (1977) qui, avec Animas, est allé photographier, dans différents villages du centre de la Sardaigne, d’anciens cultes entretenant un lien, à travers masques et costumes, à l’être-animal et à la divinité. 

Délires de Plossu et Nuit de l’Instant

À la galerie Territoires Partagés, Bernard Plossu propose sous le titre Plossu Expérimental des photographies où il expérimente « les pires délires et les pires blagues » qui ne font pas toujours les plus mauvaises photographies. Tandis qu’au Centre Photographique de Marseille, l’exposition collective Dits-Écrits Dispersés signe le retour au sein de Photo Marseille de la Nuit de l’instant, absente depuis 4 ans. Elle invite à porter un regard sur la présence de la photographie dans d’autres mediums et pratiques artistiques : vidéos, diaporamas, installations, performances, films, peintures, projections, dessins, photofilms…  Une exposition signée Pascale Cassagnau, responsable des fonds audiovisuels et nouveaux médias au Cnap ( Centre national des arts plastiques) avec des oeuvres de John Akomfrah, Marwa Arsanios, Bouchra Khalili, Randa Maddah, Mehdi Medacci et Frédérique Lagny.

MARC VOIRY 

Photo Marseille
Du 12 octobre au 19 novembre Traversées Place Bargemon
Du 14 octobre au 18 novembre. Plossu Expérimental Galerie Territoires Partagés
Du 26 octobre au 21 novembre Prix Maison BlancheMairie du 9/10
Du 27 et 28 octobre. Dits-Écrits DispersésCentre Photographique de Marseille
laphotographie-marseille.com
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