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« Six pieds sur terre », avec les morts

Le premier long métrage de Karim Bensallah en salles le 19 juin

Sofiane, dit Souf (Hamza Meziani), fils d’un ancien diplomate algérien, qui a vécu souvent  à l’étranger, préfère faire la fête qu’étudier pour réussir ses examens. Ce qui lui vaut une injonction à quitter le territoire, Lyon, la ville où il habite, s’il ne trouve pas très vite un travail. Grâce à son père, il trouve un emploi dans une entreprise de pompes funèbres musulmanes. Il se retrouve à officier avec El Haj (Kader Affak pour qui le rôle a été écrit). Le plus vieux des employés, un homme qui se tait mais n’en pense pas moins. Les premières toilettes mortuaires auxquelles il assiste le rendent physiquement malade. Lui, enfant gâté,  immature, qui se montre habituellement très sûr de lui, souvent arrogant, se trouve confronté à ses propres limites. Il va apprendre les gestes de cet homme qui s’occupe avec douceur, avec tendresse presque, des morts. Des rituels filmés avec pudeur, comme une chorégraphie. Grâce à ce que lui transmet peu à peu cet homme, il va s’ouvrir au monde, se laisser approcher par les autres même s’il n’est pas encore prêt à vivre une vraie histoire d’amour .Sa rencontre, très cocasse, dans une laverie, avec Rachel (Magdalena Laubish) n’ira pas très loin. Ses rapports avec sa famille, son père en particulier ne s’arrangeront que peu à peu. Ce voyage vers les morts  en compagnie de El Haj est pour Sofiane un véritable voyage initiatique que la caméra de Pierre-Hubert Martin, nous fait partager, le suivant et nous montrant comment Sofiane voit le monde, comment peu à peu il va changer.

Six pieds sur terre, dont le titre est un clin d’œil à la série d’Alan Ball, est un film inspiré par un fait réel et par des éléments autobiographiques. Karim Bensallah est lui aussi fils de diplomate et a vécu à l’étranger.

« La mort m’obsède depuis très longtemps. Dans mes courts métrages : Le Secret de Fatima, Les Heures blanches, il y a toujours la mort. J’ai à ce sujet, un héritage culturel brésilien d’origine portugaise très présent. Il y a bien évidemment l’héritage de la guerre d’Algérie. Et j’ai eu aussi une expérience métaphysique de la mort très jeune. Pour moi cette expérience de la mort donne tout son sens à la question de la vie. C’est exactement ce à quoi Sofiane se retrouve confronté» confie  Karim Bensallah.

Un premier film réussi.

ANNIE GAVA

En salles le 19 juin

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