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Festival Overlittérature : l’art du hors contexte

Septèmes-les-Vallons accueille cette automne la 7e édition du Festival Overlittérature, auquel participe le comédien et metteur en scène XaL. Il y présente la pièce Banzaïoli !. Entretien

Zébuline. Qu’est-ce que l’Overlittérature ? 

XaL. J’ai l’impression que chacun a sa propre définition, mais elles convergent toutes vers une phrase de Henri-Frédéric Blanc : « La quête d’une certaine universalité de l’esprit marseillais ». L’idée est éventuellement de se moquer de nous-mêmes ou des autres, mais en mettant en abime la marseillitude dans ce qu’elle a de meilleur comme de pire, et en assumant le côté décalé, absurde voir vulgaire quand c’est utile. 

Est-ce que cela ne confine pas à une forme de régionalisme ? 

Non. Pagnol disait qu’on atteint l’universel en restant chez soi. Ces deux faces d’une même pièce que sont le local et l’universel, on les retrouve dans plusieurs textes overlittéraires. En assumant une certaine vulgarité et parfois une posture de surface, nous voulons exprimer des choses plus profondes sur les gens d’ici, sur la manière dont on voit l’extérieur depuis Marseille ou dont l’extérieur nous voit. 

À l’occasion du Festival Overlittérature, vous mettez en scène Banzaïoli ! de Henri-Frédéric Blanc. 

Au départ, Banzaïoli ! n’était pas une pièce mais un recueil d’aphorismes affublé d’une petite biographie. On pourrait dire que c’est une version marseillaise des Brèves de Comptoir de Jean-Marie Gourio. C’est en tous cas ma lecture. Il s’agit d’une leçon de tchatche censée permettre de survivre dans l’univers des bars marseillais même si on est un touriste. Cette œuvre traite du langage et de la façon dont les spécificités langagières renvoient à l’universalité humaine. En plus de mon spectacle, le festival invite aussi Jeanne Béziers qui met en scène son texte Prend garde à toi !, et Gilles Ascaride remonte Zoé avec Marie Fabre. 

Cela est assez éloigné de vos autres projets à venir, comme Rencontres intimes avec l’anthropocène. Y a-t-il quand même des fils rouges ? 

Il faut distinguer mon travail de comédien d’une part et ma compagnie Texte Hors Contexte de l’autre. Dans tous les cas, j’aime bien chercher à décaler les choses, aller là où l’on ne m’attend pas. Ce qui permet de faire le lien entre l’overlittérature, avec cette ligne très ténue entre la connerie et l’intellect, et des textes comme celui sur l’anthropocène. C’est l’idée de mettre des textes hors contexte et de traiter des sujets de société. 

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR CHLOÉ MACAIRE 

Festival Overlittérature
19 et 20 octobre 
Espace Jean Ferrat, Septèmes-les-Vallons 

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